Spider

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sylvaner
Silver Smurfer
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Spider

Message par sylvaner »

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Ces quelques lignes auraient dû être rédigées il y a un bout de temps, déjà, au moment de la sortie du film, par exemple...
'Spider' est un film magnifique, une oeuvre bouleversante et austère sur la folie. Cronenberg, réputé être un metteur en scène 'froid' -pour ceux qui se sont arrêtés sur 'Crash'- nous parle de la condition humaine comme on le voit rarement au cinéma de nos jours.

I completely identify with the character Spider. "Spider, c'est moi."
Que penser de cette petite phrase du metteur en scène... Le "Madame Bovary, c'est moi" de Flaubert revient bien sûr à l'esprit. Un bon axe de réflexion pour une dissertation sur ce film! :26:

'Spider' est un tentative de (re)construction d'une réalité, celle d'un homme, atteint de schizophrénie. Pendant le film, ce dernier va tenter d'assembler quelques morceaux de sa mémoire, afin de comprendre ce qui lui est arrivé, étant enfant.
Il est assez difficile, voire vain, de décrire ce film d'un point de vue scénaristique. Disons juste que la mise en scène de Cronenberg est étonnante de simplicité. Aucun effet facile, aucune scène choc, alors que le sujet pouvait fortement s'y prêter. La musique, très discrète, colle parfaitement au personnage de Spider et à son état d'esprit.

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Spider, justement. Parlons-en! Une performance extrèmement subtile, délicate de Ralph Fiennes (est-il nominé pour les Oscars? Sans doute pas, malheureusement...). Recroquevillé, renfermé sur lui-même, sans aucun artifice pour s'embellir. Au contraire, on voit distinctement ses doigts usés, ses ongles noircis par la vie. Son regard fatigué et inquiet. L'inquiétude est une des choses qui le caractérisent bien, d'ailleurs. Vous vous êtes sans doute retrouvé un jour en face d'une personne qui parle toute seule, dans la rue. Cette espèce de détresse que l'on peut alors discerner, on la retrouve dans les yeux de l'acteur. La direction de Cronenberg est très très étonnante. Je ne sais pas pourquoi, mais ce rôle troublant m'a fait penser à Jeremy Irons, dans 'M. Butterfly', de ce même Cronenberg. Un rôle pas si éloigné, finalement...
Il serait injuste de ne pas mentionner les autres acteurs, Gabriel Byrne et Miranda Richardson en tête. Tous, par leur discrétion, contribuent à la réussite de ce film.

Voilà, j'essaierai de gribouiller quelques autres lignes, si de nouvelles idées me traversent l'esprit... en attendant d'éventuels commentaires! :12:
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